Biodiversité
À titre d’exemple, on considère que plus de 90 % des espèces d’oiseaux nord-américaines menacées dépendent des habitats forestiers (American Forest Foundation, 2006); 12 % de la flore menacée ou vulnérable au Québec y trouve refuge.
Les forêts procurent de nombreux autres bénéfices. Elles jouent un rôle clé dans le maintien de la qualité de l’eau et dans la séquestration du carbone, un enjeu bien réel à l’heure des changements climatiques.
Pour Corridor appalachien, la protection du territoire forestier doit prendre en compte le contexte local et régional de la forêt tant du point de vue social, économique que sur le plan écologique.
qui améliorent la qualité de l’eau en retenant les sédiments et les éléments nutritifs
qui régularisent le débit et diminuent les risques d’inondation
de nombreuses espèces
comme la chasse, la pêche, la randonnée ou l’observation des oiseaux.
Les menaces à l’intégrité des milieux humides, entièrement situés sur des terres privées, sont nombreuses. Dans le contexte où le marché immobilier local est en pleine croissance et considérant l’attrait qu’exerce le milieu rural sur les citadins pour l’achat de résidences secondaires, le développement immobilier constitue une menace majeure pour les milieux humides.
Pour Corridor appalachien, la préservation des milieux humides doit se faire en collaboration avec les propriétaires mais aussi avec les municipalités. Celles-ci peuvent contribuer directement à la conservation des milieux humides en collaboration avec les organismes de conservation locaux.
Le couvert forestier est dominé par l’érable à sucre, le bouleau jaune, le hêtre à grandes feuilles, l’érable rouge, le tilleul d’Amérique, le frêne d’Amérique, le cerisier tardif, l’ostryer de Virginie et le noyer cendré. La pruche de l’Est et le pin blanc ne sont présents que localement.
À plus de 400 mètres d’altitude, plusieurs espèces ne sont plus présentes et seuls les érables, le bouleau jaune et le hêtre persistent. Ces essences, surtout feuillues, sont remplacées à environ 700 m par le bouleau blanc et le sapin baumier. Les hauts sommets, à plus de 800 m, arborent une coiffe nettement plus boréale dominée par le sapin baumier et l’épinette rouge.
LES MAMMIFÈRES À GRAND DOMAINE VITAL
Le corridor naturel des Appalaches est un habitat spécialement propice pour les « mammifères à grand domaine vital ». Ces espèces ont besoin de vastes superficies boisées non fragmentées ou reliées entre elles par des corridors pour compléter leurs cycles de vie et leurs activités (reproduction, alimentation, refuge, etc.).
ESPÈCES |
DOMAINE VITAL |
---|---|
PÉKAN | 600 À 4000 ha |
LYNX ROUX | 5000 ha |
COUGUAR | 4000 À 9000 ha |
ORIGNAL | 6000 À 10000 ha |
OURS NOIR | 6000 À PLUS DE 10000 ha |
LES OISEAUX DE FORÊT D’INTÉRIEUR
Les vastes forêts non fragmentées jouent un rôle important dans le maintien de populations d’oiseaux de la forêt profonde comme le grand pic, le troglodyte mignon, la paruline flamboyante, la chouette rayée et plusieurs autres espèces d’oiseaux de proie.
La région est réputée pour sa richesse en amphibiens et reptiles. Une vingtaine d’espèces dont plusieurs figurent sur les listes d’espèces en péril au Canada ou d’espèces menacées, vulnérables ou susceptibles d’être ainsi désignées au Québec, y compris: la tortue des bois, la tortue serpentine, la grenouille des marais, la salamandre à quatre orteils et deux salamandres sans poumon associées aux ruisseaux de montagne, soit la salamandre pourpre et la salamandre sombre du Nord.
Par ailleurs, la région est connue pour ces affleurements de serpentine, une roche peu fréquente à l’échelle mondiale. Ces affleurements peuvent révéler la présence de la verge d’or de la serpentine et de l’adiante des montagnes vertes, des espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables au Québec.
(COORDONNÉES GPS SI POSSIBLE)
(SI POSSIBLE)
(spécialement pour les tortues)
POUR SIGNALER UNE TORTUE :
www. carapace.ca
Ce site de Conservation de la nature Canada
regroupe l’ensemble des observations de tortues au Québec.