La stratégie de conservation de Corridor appalachien se base sur le design d’aires protégées et les principes les plus récents dans le domaine de la science de la conservation pour la gestion des milieux naturels.
suffisamment grands pour assurer la survie des espèces représentatives de la région naturelle et protéger tous les écosystèmes.
autour de ces noyaux de conservation pour les usages qui ne compromettent pas l’intégrité écologique des écosystèmes (par ex. la foresterie durable).
de biodiversité : des milieux humides, des habitats fragiles ou occupés par des espèces en péril, à l’intérieur ou à l’extérieur des noyaux de conservation.
qui relient ces noyaux font partie intégrante de la stratégie de conservation. Maintenir la connectivité est essentiel à la viabilité des populations sauvages. Les corridors permettent la dispersion des espèces végétales et la circulation des espèces animales en favorisant les échanges génétiques.
La mise en œuvre de notre stratégie de conservation transfrontalière s’appuie sur un fondement scientifique alimenté par des projets d’acquisition de connaissances.
Les inventaires sur le terrain visent à confirmer la présence d’espèces en péril et à cibler les habitats à protéger en priorité. Des inventaires de la flore, des amphibiens et reptiles, des oiseaux et des mammifères ont permis de recueillir des données qui ont servi à l’élaboration de mesures de conservation spécifiques aux espèces recensées dans les secteurs ciblés par Corridor appalachien et ses partenaires.
L’analyse scientifique est soutenue par un système géomatique pour cibler les sites à préserver en priorité sur le territoire d’action et permet de tenir compte des méthodologies et des résultats des stratégies nationales et internationales visant à préserver la biodiversité.
À la demande des organismes de conservation et des propriétaires, les biologistes de Corridor appalachien effectuent des évaluations écologiques sur des propriétés visées par des actions de conservation. Les données relevées permettent de déterminer la valeur de certains milieux et elles sont intégrées à des plans de conservation visant à prescrire les zones à protéger et les usages permis. Ces plans permettent aux propriétaires de choisir les outils de conservation appropriés.
Pour atteindre les objectifs en matière de conservation de la biodiversité forestière la contribution de groupes de conservation est essentielle. L’utilisation de la forêt pour l’exploitation commerciale et touristique est un important moteur économique pour les communautés locales. Plusieurs intervenants en dépendent presque exclusivement. Il est donc impératif de développer des outils de conservation intégrant à la fois les objectifs de conservation et ceux d’utilisation de la forêt.
Corridor appalachien a proposé de créer un nouveau modèle pour concilier conservation et foresterie. Les bases de ce modèle ont été dessinées avec l’appui de plusieurs producteurs forestiers. Ils se sont engagés à respecter les éléments de biodiversité les plus sensibles lors de l’aménagement de leur boisé sur une période d’essai de 5 ans. Ainsi, dans le plan d’aménagement forestier de leur propriété, les prescriptions établies par les ingénieurs forestiers respectent les mesures de protection des espèces en péril et des habitats fragiles déterminés par les biologistes. Ce réseau de forêts exemplaires, établi par Corridor appalachien à l’échelle de propriétés individuelles sur son territoire d’action, devrait pouvoir s’appliquer à n’importe quel boisé privé de la province et être assorti d’incitatifs spécifiques.
Corridor appalachien a publié Cohabiter avec la nature!, un guide à l’intention des urbanistes, aménagistes et communautés locales des Appalaches du Sud du Québec pour faciliter la planification du territoire et un aménagement en harmonie avec la nature.
Il s’agit d’une adaptation québécoise de Make Room for Wildlife publié par le Wildlife Conservation Society, Adirondack Program (avec les illustrations originales de Jason W. Smith).
Crédit photo :
Serge Beaudette
Le milieu de la conservation a, depuis longtemps, amorcé un important travail en protégeant des milieux naturels parmi les plus fragiles ou les plus stratégiques. La conservation d’aires naturelles permet d’absorber et d’entreposer du carbone, de sauvegarder des échantillons représentatifs de la biodiversité et des paysages, de préserver des habitats vulnérables ou exceptionnels et d’assurer la migration d’espèces vers des habitats plus propices.
L’adaptation aux changements climatiques est déjà bien amorcée : elle passe par l’intensification des efforts en matière de conservation. Agissons maintenant en prévision des changements de demain!