21 Juin Corridor appalachien en classe : des martinets ramoneurs à l’école de Potton
Les enfants de l’école primaire anglophone de Potton ont de la chance : la cheminée de leur école abrite une espèce d’oiseaux très rare, le martinet ramoneur. Cette espèce d’oiseaux est menacée, principalement à cause de la destruction de son habitat. « Corridor appalachien assure le suivi des espèces menacées sur son territoire d’action, notamment celui du martinet ramoneur, déclare Mélanie Lelièvre, directrice générale de Corridor appalachien. Au fil des ans, nous avons sensibilisé plusieurs propriétaires pour venir en aide à cette espèce si spéciale. Dans ce cas précis, la bonne nouvelle, c’est que les gens peuvent faire une grande différence en appliquant des mesures simples, mais efficaces. » Dernièrement, l’équipe de Corridor appalachien s’est rendu en classe pour expliquer aux élèves les particularités de cet oiseau rare.
Une biologiste à l’école
Caroline Daguet, biologiste, a fait une présentation aux élèves qui se sont montrés très attentifs. « Les martinets volent presque en permanence, a-t-elle expliqué. Ils ont des pattes très courtes qui les empêchent de se poser sur des fils électriques ou des branches d’arbres. Ils volent donc toute la journée et, la nuit venue, ils rentrent pour dormir ». Les enfants ont aussi visionné une vidéo de Radio-Canada au sujet de cette espèce. Comble de chance, les élèves ont pu entendre et apercevoir quelques martinets en sortant de l’école. « Vous pourrez de nouveau les observer au coucher du soleil lorsqu’ils rentrent dans les cheminées pour passer la nuit à l’abri des prédateurs et des intempéries », a expliqué Mme Daguet.
Une entente a été signée avec la commission scolaire Eastern Townships pour que certaines pratiques soient respectées. Notamment, la cheminée ne doit pas être ramonée tant que l’oiseau est présent, jusqu’à la fin août.
Des cheminées de plus en plus rares
À l’origine, le martinet ramoneur nichait dans de grands arbres creux. Malheureusement avec l’intensification des pratiques forestières, ceux-ci se sont faits plus rares. Le martinet ramoneur s’est donc tourné vers les cheminées de pierres ou de briques pour nicher. Avec leur surface verticale poreuse, elles sont parfaites pour permettre aux martinets de s’accrocher et d’y coller
un petit nid en demi-lune. Malheureusement, elles sont souvent remplacées par des cheminées métalliques trop lisses pour que le martinet s’y agrippe. De plus, on installe fréquemment des grilles ou des chapeaux protecteurs qui empêchent les oiseaux d’entrer dans les cheminées. Les martinets se retrouvent alors sans habitat.
Heureusement grâce à des initiatives comme celle de Corridor appalachien, qui consiste à rencontrer les propriétaires et à les sensibiliser à la présence de cet oiseau, les martinets peuvent s’abriter sans souci.