Corridor appalachien et ses partenaires collaborent pour éloigner la faune de la route

Depuis cinq ans, Corridor appalachien travaille avec ses partenaires pour éloigner la faune de l’autoroute 10 dans les Cantons-de-l’est. Chaque année, 150 collisions avec de grands mammifères  sont enregistrés entre Bromont et Magog. Puisque cette statistique n’inclut que les accidents pour lesquels les animaux sont demeurés sur place à l’arrivée des autorités, on suppose que le bilan est bien plus élevé. 

Pour contribuer à prévenir ces accidents, l’organisme sans but lucratif Corridor appalachien en collaboration avec le ministère des Transports du Québec et l’Université Concordia veulent créer des corridors fauniques sécuritaires sous l’autoroute. Cette initiative s’inscrit dans un plus vaste de projet de protection des corridors naturels reliant les Appalaches du sud du Québec au Montagnes-Vertes du Vermont. L’adaptation de structures existantes et la construction de nouvelles infrastructures comptent parmi les solutions. Au cours des six derniers mois, des caméras dotées de capteurs pour la faune ont été installées dans des endroits clés sur les viaducs et les ponceaux de l’autoroute 10. « La caméra nous montre où la faune traverse et où les animaux reviennent sur leurs pas. Cela nous permet de compiler de l’information cruciale pour savoir quelles infrastructures doivent être adaptées » a déclaré Caroline Daguet, biologiste chez Corridor appalachien. « Nous voulons être sûrs de bien comprendre. »

Parmi les espèces captées par la caméra jusqu’ici, on retrouve des hermines, des coyotes, des renards roux, des ratons laveurs et de nombreux cerfs. Même s’ils n’ont pas encore été captés par la caméra, les plus grands mammifères comme les orignaux et les ours font aussi partie des cas de mortalité routière les plus communs. « Le cerf de Virginie sont les plus communs. Environ 90 % de tous les cas de mortalité routière de la faune sont des cerfs sur l’autoroute 10 » a indiqué Daguet. « Ce sont de gros animaux. Ils peuvent causer des dommages importants et de graves accidents. » Le but de ce projet partenarial consiste à protéger toutes les espèces, tant fauniques qu’humaine. »